Le confort, voilà l’ennemi !

Pourquoi changer nous est donc si difficile ? Qu’il s’agisse de place au travail ou d’écologie, pourquoi passons-nous tous autant de temps et d’énergie… à éviter le changement ? Même et surtout quand nous savons parfaitement qu’il est utile, positif, nécessaire, incontournable ?

Bien sûr on pourrait parler ici d’autorisation, de loyauté, de peur de réussir ou de décevoir. Mais si plus simplement nous parlions pour une fois de confort ? De notre appétence, de notre attachement au confort. De ce refus si naturel de quitter nos habitudes tant qu’elles sont plutôt douillettes et bien connues. C’est vrai, je n’aime pas vraiment mon job, ma fatigue dit bien mon manque d’envie, mais je le connais bien ce travail, l’entreprise est plutôt prospère, les perspectives rassurantes et mon salaire confortable, d’autant que j’ai un (gros) crédit immobilier à rembourser. Bien sûr la planète se réchauffe et il nous faudrait sûrement changer de modèle et d’habitudes de consommation, mais quand même pas si ça doit m’obliger à des sacrifices, plus tard peut-être, après tout nous avons le temps. Je veux bien changer, mais si ça m’apporte du mieux là, maintenant, tout de suite, et seulement du mieux. Pas si ça me met en danger, si ça m’expose, s’il y a un risque associé. Quand même pas, soyons raisonnables…

Sauf que – à ne pas changer – je prends naturellement un risque bien plus grand encore. Celui de m’épuiser. Dans les deux sens du terme, se fatiguer et se vider. Sur le plan individuel au travail, on parle alors de burn-out. Quand le corps ne sait pas trouver d’autres moyens d’exprimer son désarroi profond qu’en rendant impossible tout effort supplémentaire dans une direction qu’il sait inadaptée. Mais sur un plan écologique et collectif, le terme pourrait bien désigner aussi l’épuisement d’une planète devenue ainsi invivable, effectivement asséchée, et littéralement… brûlée.

Celui qui ne peut pas sacrifier son confort ne peut rien espérer, en vérité. Celui qui ne veut pas souffrir ne peut pas avancer non plus. Parce qu’au final le confort est un piège amer dans lequel nous pourrions bien tous ici sombrer demain…

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