Le monde est à l’arrêt. Et s’il avait ses raisons ?

Quand un individu travaille trop, trop longtemps, s’impose trop de sacrifices, quand un sportif outrepasse ses limites à force d’efforts en compétition, mu par le sens du devoir ou de la performance, la peur de manquer ou de ne pas être à la hauteur… son corps l’arrête. Toujours.

Maladie, blessure, fracture de fatigue, syndrome d’épuisement, le corps finit toujours par dire ce que la tête n’entend pas. Stop. Et l’imposer quand c’est nécessaire. Parce que c’est nécessaire. Ni malchance, ni punition, seulement l’expression d’un équilibre à retrouver, à respecter…

Mais pourquoi ce qui est vrai au plan du mental et du corps individuel ne serait pas vrai au plan collectif ?

Notre « mental » social veut tourner plus vite qu’il ne le peut, produire et consommer plus qu’il n’en a besoin, plus que sa terre ne sait produire, il veut voyager toujours plus, plus loin, plus vite, plus souvent. Il ne sait ni s’arrêter, ni se restreindre. ll ne connaît ni ses limites ni ses contraintes. Il ne prend pas soin de sa monture. Il a même oublié qu’il en avait une.

Comme le mental collectif n’entend rien, le corps nature a donc trouvé un remède simple, un virus efficace, une pandémie radicale.

Il a suffi d’une chauve-souris ou d’un pangolin pour que cesse d’un coup le trop, le trop plein, le trop vite.

S’arrêter. Simplement s’arrêter.

Parce que c’est impératif.

Mais l’entendrons-nous ?

 

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