« Prenez un cercle, caressez-le, il deviendra vicieux. » (Eugène Ionesco, « Rhinocéros »)

Entre un cercle vertueux de confiance et de réussite, et un cercle vicié de peur, d’évitement et d’échec, le résultat final peut être spectaculairement différent. Mais avons-nous toujours conscience que – au point d’origine – l’écart pouvait être souvent minime en réalité ?

Imaginez ainsi… quelque chose que vous n’aimez pas faire ! Et pour chacun d’entre nous, ce sera une situation différente : informatique ou prise de parole en public, développement commercial ou gestion des conflits… Par timidité, par habitude, parce que vous vous êtes laissé convaincre que ce n’était pas pour vous, ou parce qu’il y a là quelque chose qui ne vous parle pas, vous évitez donc la situation, c’est plus simple. Mais plus vous l’évitez, moins vous savez la gérer, c’est logique. Donc moins vous avez confiance en vous, donc moins vous pouvez la gérer, donc plus vous l’évitez. Plus l’évitement devient une contrainte. Plus vous êtes obligé de choisir des situations, donc des jobs, dans lesquels vous n’y serez pas confronté. A la fin bien sûr, vous pensez que vous en êtes incapable et que vous avez donc bien fait de ne pas l’affronter. Ce qui au départ était une réticence est devenu fatalité, i.e. une croyance intérieure suffisamment ancrée qui achève de conditionner vos choix. Mais est-ce vraiment juste ? D’ailleurs… a-t-on jamais peur de ce qui ne nous concerne pas ?

Imaginez encore… Au lieu d’éviter la situation, malgré vos doutes, vos craintes et vos réticences, vous l’affrontez, même si c’est sans confiance, même si c’est du bout des lèvres. Comme vous l’affrontez, vous apprenez, donc vous progressez. Progressant, vous prenez confiance. Affrontant, vous prenez la mesurez de la difficulté réelle, vous trouvez des alliés, vous imaginez des méthodes, vous sériez les problèmes. Au final, et même si vous n’y trouvez pas de plaisir ou d’intérêt particulier, vous avez intégré une compétence complémentaire. En tout cas, ce n’est plus une contrainte, encore moins un handicap.

Bien sûr, toutes les difficultés ne se laissent pas réduire ainsi… mais beaucoup si ! C’est là qu’une prise de recul est nécessaire, et parfois un accompagnement. Pour mesurer ce qu’il en est vraiment de nos incapacités supposées. Et ouvrir la porte à de vraies transformations, souvent plus simples qu’il y paraît…

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