On ne sort jamais d’une impasse… en marche avant !

Parfois le monde, la vie, les autres, les évènements nous bloquent et nous contrarient. « ça ne veut pas ». Les vents semblent opposés, les clients, les fournisseurs, les employeurs, les partenaires ne nous rappellent pas, les projets ne se font pas, les décisions ne se prennent pas… On a beau essayer, continuer, rappeler, relancer, rien n’y fait. Pas d’avancées. Pas d’ouvertures. Pas d’argent, parfois. Le découragement nous guette. L’inquiétude n’est pas loin. La colère aussi…

On a souvent tendance à se dire alors qu’on n’en a sûrement pas fait assez. Alors pourtant qu’on en fait déjà beaucoup et qu’insister ne sert manifestement à rien. Ou alors à se dire que nous ne sommes sans doute pas assez bons, pas assez sympas, pas assez compétents, pas assez vendeurs. Peut-être, mais est-ce vraiment ici la question ? Ou encore à accuser le monde d’être injuste et mal fait. Mais le monde, lui, il s’en fout, il fait ce qu’il a à faire… Alors ?

Alors… et si pour une fois nous testions une autre hypothèse ? Et si nous acceptions l’idée, par exemple, que peut-être ce blocage est juste ? Aussi désagréable et inattendu soit-il… Parce que ce n’est pas la bonne voie pour nous… Parce que ce n’est plus la bonne voie… Parce que ce n’est pas la bonne attitude, ou pas le bon moment… Et que les vents devenus contraires ont simplement pour vocation de nous alerter. De nous dire « STOP ! ». Pas par là, pas maintenant, pas comme ça. Change plutôt… De direction, de projet, de timing, de posture…

Il y a dans le Yi Jing ainsi, le très vieux livre chinois, un hexagramme qui s’appelle OBSTRUCTION. Il caractérise une situation, certes de blocage, et pourtant potentiellement favorisante. Le blocage est moins du en effet à la situation elle-même qu’à l’importance excessive que nous accordons à l’obstacle. Et où la solution passe d’abord par un retour sur soi. Accepter la frustration. Prendre du recul. Prendre de la hauteur. Et regarder la situation autrement ?

Car après tout, pour sortir d’une impasse… mieux vaut souvent d’abord faire demi-tour !

Infériorité, supériorité, rigidité… ou seulement fragilité ?

Complexe d’infériorité ou sentiment de supériorité, égo timide, maladroit, rigide, encombrant, chez soi comme chez l’autre… n’est-ce pas toujours seulement de fragilité dont il s’agit ?

  • Nous connaissons tous en effet des gens qui se la racontent beaucoup, décrivent à qui veut les entendre leurs exploits réels ou supposés, et cherchent ainsi à nous convaincre en permanence qu’ils sont très importants. Parfois c’est même de nous dont il s’agit d’ailleurs…

Nous connaissons tous de même des gens qui se dénigrent à chaque fois qu’ils en ont l’occasion, et cherchent à nous convaincre sans cesse qu’ils ont bien peu de valeur, qu’ils ne sont (au choix) « pas créatifs », « pas capables de… », « pas compétents bien sûr », « trop fragiles ou « trop limités ». Et parfois c’est de nous aussi dont il s’agit…

  • Mais au fond – et dans tous les cas – ne s’agit-il pas seulement d’un doute profond sur sa propre valeur ? Compensé ou inhibant, détourné, répété, manipulé, mais persistant et douloureux…

Je ne prétends être quelqu’un d’important en effet… que si au fond je n’en suis justement pas sûr. Sinon pourquoi vouloir vous en convaincre ? Avez-vous déjà vu quelqu’un de réellement confiant se glorifier de ce qu’il fait simplement bien ?

De même, je ne répète – à qui veut l’entendre – que je ne suis pas créatif / compétent / beau / intelligent / solide / généreux que si je le suis au fond, mais sans parvenir encore à l’assumer. Sinon pourquoi même en parler ? Avez-vous déjà vu quelqu’un éprouver le besoin de nier… ce qui ne le concerne pas ?

  • Face à quelqu’un qui prétend, ne convient-il donc pas seulement de le rassurer ?

Face à quelqu’un qui dément, ne faudrait-il pas surtout le questionner ?

Car, au final, ne s’agit-il pas toujours d’accepter ?

Ce que je porte.
Ce que je suis.
Ce qu’il est.
Ce que nous sommes.

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Trouver sa voie. Trouver sa voix… Et si on acceptait de parler de soi ?

Dans beaucoup de situations professionnelles aujourd’hui, il est utile, voire indispensable, de savoir se mettre en valeur. Pourtant, pour beaucoup d’entre nous, ça ne va pas de soi…

Pour convaincre un patron ou un recruteur quand on est salarié, fédérer une équipe quand on est manager, développer son réseau, gagner des clients quand on est à son compte, une certaine qualité de présentation et de rayonnement personnel est bien sûr indispensable. Mais pour autant elle nous est souvent difficile. Même quand on a toutes les qualités requises, les compétences ou les talents nécessaires, même quand on est reconnu et apprécié par ses pairs. Par pudeur pour les uns, par timidité pour d’autres, parce que « ça ne se fait pas », par peur de décevoir, de déplaire ou de déranger, parce que n’avons pas été autorisés à nous « exposer », trop d’entre nous hésitent à encore à « se montrer », ne veulent pas « se vendre », ne savent pas « se raconter ».

Or, il est devenu impossible de trouver une place sans la chercher, et de la chercher sans se mettre en valeur. A ce titre, le monde a beaucoup changé. A vrai dire, il est même passé d’un extrême à l’autre. Là où la bonne éducation supposait beaucoup de discrétion, de réserve, de retenue, la juste efficacité moderne suppose surtout sa propre mise en scène. Il suffit de considérer des modèles de succès publics que peuvent être aujourd’hui… Kim Kardashian ou Donald Trump ! Quand il s’agit d’être remarqué, le silence est rarement d’or, et la pudeur surtout un handicap.

Trouver sa place aujourd’hui suppose ainsi d’être son propre ambassadeur. Donc sa propre voix. Au plus près du meilleur de ce que nous portons chacun. Pas par vanité, ni par hystérie, mais pour exprimer ce que nous avons à dire d’utile et de singulier. Si vous ne croyez pas à ce que vous faites en effet… faites autre chose ! Mais si vous y croyez, là où vous y croyez… pour quoi ne pas en parler ? Si ça vous intéresse, quand ça vous intéresse, pourquoi d’autres ne seraient pas intéressés aussi ? Si vous obtenez des résultats concrets et positifs, pourquoi ça n’aurait donc aucune valeur ? Et si vous ne parlez pas de vous, qui va le faire sinon ? Qui va le faire bien ? Qui va dire ce que vous avez à dire, ce que vous avez besoin de dire vous ?